Qu’est ce que le BYOD ?

Le BYOD est une abréviation de Bring Your Own Device, soit Apportez Vos Équipements personnels de Communication (AVEC) en français. C’est un terme qui fleurit sur internet, mais plusieurs internautes ignorent encore sa signification. Voyons exactement ce que c’est.

Le BYOD, qu’est-ce que c’est au juste ?

Le Bring Your Own Device (BYOD), c’est un terme désignant l’emploi des équipements personnels (des ordinateurs portables, des téléphones mobiles, des tablettes…) dans le cadre d’une profession.

C’est un phénomène qui ne peut pas être ignoré par des dirigeants d’entreprise : des appareils personnels peuvent se connecter au réseau interne, stocker des e-mails, emporter des documents… Des pratiques pouvant nuire à la sécurité informatique d’une entreprise (l’importation de malwares par exemple) ainsi qu’à la confidentialité des données stratégiques d’une entreprise (ex : des documents qui s’échappent du réseau interne).

À partir de là, des dirigeants d’entreprise ne disposent que de 2 solutions : l’interdiction complète de ces usages, ou inversement le développement d’une politique BYOD.

Interdire les appareils mobiles personnels dans les entreprises

Une gestion traditionnelle du parc informatique d’une entreprise est incompatible avec l’usage privé / professionnel des équipements personnels de communication : les appareils mobiles, les serveurs et les ordinateurs de la société ont été choisis et déployés selon une politique informatique particulière, dont une évolutivité ne peut pas permettre d’intégrer du jour au lendemain les appareils inconnus.

Toutefois, ce phénomène s’impose seul. Dès lors, des directeurs du système informatique (DSI) choisissent de maintenir le système en place, en ajoutant une clause à la charte informatique de la société : bannir des appareils mobiles personnels. Cela ne veut pas dire que les salariés ou collaborateurs sont obligés de laisser leurs smartphones chez eux, mais il s’agit d’empêcher toute confusion entre les machines personnelles et les machines professionnelles. Donc d’éviter une connexion des équipements privés au réseau de la société.

C’est une interdiction qui peut passer par une adoption d’une nouvelle charte informatique ou de nouvelles règles, mais également par un développement de contraintes techniques en plus.

Développer la politique BYOD dans une entreprise

D’autres DSI et dirigeants pensent au contraire qu’il est impossible de lutter contre ces pratiques nouvelles. Certains estiment même qu’une confusion sphère privée / sphère professionnelle génèrent plusieurs gains de productivité : une consultation à distance du serveur de documents, des traitements des mails le week-end ou encore pendant des congés, etc. Un BYOD permet aussi d’intégrer les équipements informatiques sans que la société n’ait à les acheter !

Ces dirigeants et DSI peuvent ainsi opter pour développer une politique d’outils collaboratifs de type BYOD assumée. Sinon, ils devront répondre à 4 problématiques :

  • Comment mieux former les utilisateurs au nouveau fonctionnement ?
  • Comment intégrer les appareils au système informatique qui existe, qui fonctionnent sous des systèmes d’exploitation différents (BlackBerry, Android, iOS, etc.) ?
  • Comment assurer l’intégrité du réseau de l’entreprise ainsi qu’une sécurisation des données confidentielles ?
  • Comment procéder à la gestion des diverses identités et les divers niveaux d’accès ?

Dans cette démarche, des DSI ne sont pas seuls : des partenaires de télécom de certaines entreprises proposent de nos jours différentes solutions qui peuvent s’adapter à divers types d’organisations (Thales, Ercom, Mc Afee, SFR Business Team, Look Out, etc.).

En général, des politiques BYOD commencent par un développement d’applications mail : ces politiques sont assez faciles à mettre en œuvre pour la société, assez facile à assimiler pour un salarié, et permettent d’effectuer le test d’un usage BYOD dans l’entreprise.

La politique BYOD plus avancée va intégrer plus d’applications partagées (réalisées sur-mesure ou clé en main), et vont permettre de remplir de nombreuses fonctions plus avancées :

– L’ERP ;
– La messagerie ;
– Le CRM ;
– Les réseaux sociaux ;
– La gestion des dépenses et du temps ;
– Les formations
– Etc.

À ce titre, une création des dépôts propres à des sociétés est tout à fait possible, à la manière d’un Market ou d’un App Store, mais destiné à un nombre restreint d’utilisateurs.

Ces nouveaux usages doivent être accompagnés des formations adaptées, afin de garantir que les salariés utilisent les nouvelles ressources le mieux possible, et respectent leurs conditions d’emploi, afin d’éviter toute brèche de sécurité. Cela suppose aussi qu’ils acceptent d’être beaucoup plus attentifs dans leurs usages privés : installations aveugles d’applications tierces, gestions des mots de passe, jailbreaking, etc.

Le phénomène du BYOD est significatif de 2 tendances actuelles : une tendance à suppression des limites entre la sphère privée et la sphère professionnelle, mais aussi à celle du floutage d’un périmètre de la société. Effectivement, avec la conjugaison des emplois numériques et des pratiques à distance, comment continuer la définition d’un contour d’une organisation ? Qu’est-ce qu’il y a dedans ? Qu’est-ce qu’il y a dehors ? C’est la raison pour laquelle il est impossible de résumer la question du développement du BYOD à des simples questions techniques : les problématiques de communication, de RH et de stratégie à long terme doivent aussi être résolues.

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